Dans mon article précédent, je
vous racontais les aventures de Gwendo et ses tentatives de retour au Royaume
du pain, du vin, du saucisson et du fromage… Comme dans la plupart des contes,
l’histoire se terminait sur une « happy ending » avec la signature
d’une proposition d’embauche pour le 4 mai 2020.
La bonne nouvelle du jour, c’est
que cet article se terminera également sur une note positive ; mais
le format sera un peu différent cette fois… Est-ce que vous aimez les
feuilletons de l’été ? Si oui, vous allez être servis avec ce feuilleton de la rentrée !
J’ai choisi de vous concocter
quelques épisodes à « la plus belle la vie » pour retracer les
péripéties de mon retour en France en mode COVID-19 ! Restez-bien assis
sur votre canapé, ça va secouer ! (Bon, j’en fais peut-être un peu
trop !)
Pour continuer dans
l’originalité, j’ai décidé de reprendre la suite de l’histoire en commençant
par la fin (du moins à ce jour)… Alors à vos écrans !
Welkom terug in Frankrijk : un retour version COVID-19
Episode 1 : La
signature
Nous sommes aujourd’hui le 28
Juillet 2020. Le soleil plane sur les monts du Forez. Depuis une dizaine de
jours, le nombre de cas de Coronavirus a augmenté. A la radio, les discussions
au sujet d’une deuxième vague s’enchainent. Le port du masque au sein des lieux
publics extérieurs fait également débat. L’animateur annonce 13h30. Je mets
vite mon assiette et mes couverts sales dans l’évier et quitte l’ancienne
fermette du hameau de la Fouillouse. Au volant de ma petite clio grise, je
descends ma colline, longeant quelques champs et de grandes maisons au crépi
blanc cassé et au toit en tuiles rouges. Attention, ici à ne pas écraser les
poules et le chien du voisin !
De villages en villages, je
parcoure, à présent, la plaine forézienne. Le relief est resté derrière nous.
J’admire d’en bas le mont d’Uzore, les prairies encore vertes, les bois
touffus, les champs de foin et de blé déjà coupés. Dans les communes ou hameaux
alentours, de jolies maisons en pierre locale suscitent ma curiosité. Les rues
sont presque vides mais j’y croise quelques véhicules. Enfin, le plus long
fleuve de France m’accueille dès mon arrivée à Balbigny. La jolie voix à l’accent
anglosaxon de Google Maps résonne dans mon oreille : « in 500 meters, at
the traffic light, turn left ». (Oui,
j’ai gardé l’application en anglais car ça me fait beaucoup rire de l’entendre
prononcer les noms des rues ou des villages français !) Elle me rappelle que je devrais
tourner au feu à gauche pour rejoindre la nationale qui me mènera vers Roanne.
Les paysages sont de plus en plus
vallonnés et arborés. De la route, j’aperçois les champs dorés qui ont été moissonnés
quelques semaines auparavant. Les panneaux m’informent de la présence de pentes
de 4-5%. Il devrait normalement être difficile de respecter la limitation de
vitesse mais n’étant pas rassurée dans les descentes, je roule pied sur le
frein, tel un escargot ! Je songe même à me mettre sur la voie des véhicules
lents ! Les pentes se suivent et ne se ressemblent pas jusqu’à
l’entrée de la ville. J’ai le temps de prendre confiance ! Je rencontre à
nouveau la Loire et me dirige vers le boulevard de Valmy. Je me sens un peu
perdue, je ne reconnais rien… Où le GPS m’emmène-t-il ? Oups, c’est sûrement
parce que je me suis trompée. Google Maps recalcule l’itinéraire. Un clic à
gauche, puis un autre clic à droite… Une longue et large route se profile avec
de grands arbres de part et d’autre. Je reconnais les entrepôts de Michelin et
de Nexter. Quelques secondes plus tard, je mets mon clignotant pour tourner à
gauche, me voilà face à un immense bâtiment noir et blanc. La devanture a une
architecture originale et asymétrique. Les ouvertures ne manquent pas.
Derrière, un grand bâtiment noir.
Je m’arrête devant l’interphone,
sonne et me présente : « Gwendoline Pointereau, j’ai rendez-vous avec
M. Maisonhaute à 14h30 ». Une voix douce et féminine me répond sur un
ton ferme : « Oui, entrez s’il-vous-plait et n’oubliez pas de vous
présenter à l’accueil ». La barrière se lève… Je laisse ma voiture sur le
parking visiteur et comme suggéré, je marche à une allure rapide et crispée
vers l’accueil.
Les deux pieds devant la porte,
je regarde la feuille de papier scotchée sur la vitre. La mention
« accueil temporaire » suivi d’une flèche et du mot
« Tirez » y sont inscrits. J’amène la porte vers moi puis passe mon
nez à l’intérieur. Les locaux sont propres et modernes.
J’aperçois une petite dame à
lunettes résolue à m’accueillir. Mesure anti-COVID oblige, face à la vitre en
plexi-glace, je donne nom et prénom. «Vous venez de la part de quelle
société ?», me dit-elle. Je rigole dans mes moustaches et lui
répond aucune. A l’aide de ma carte d’identité que je retourne vers elle, elle
m’inscrit au registre des visiteurs. Toutes les formalités sont maintenant
remplies, elle peut m’accompagner au bureau de M. Maisonhaute. Nous montons
ensemble les marches vers le premier étage. Son bureau est à droite !
« Bonjour, bonjour ! Je suis votre rendez-vous ! ». Je vous
laisse imaginer cette scène en version plus formelle !
Pas de serrage de main… Nous nous
saluons tout en respectant les gestes barrières. Il m’invite à m’asseoir à la
table à côté de son bureau. Nous échangeons quelques mots et passons
directement à la relecture du contrat. L’ensemble correspond avec ce qui était
convenu. Je n’ai pas envie de partir en courant. C’est bon signe ! Crayon
en main, le moment des signatures est enfin arrivé. Youpiiii ! Le sourire
s’affiche sur nos lèvres. Mes épaules se relâchent et mes mains moites ne sont
plus contractées. Je retiens ma joie ! Cela fait plusieurs mois que
j’attends ce moment… Les craintes liées à une seconde vague viennent de s’envoler !
Nous ne tardons pas à parler du
déroulement des premiers mois… Au programme, compréhension du fonctionnement de
l’entreprise puis analyse de l’existant en communication, marketing voire
commercial grâce à des entretiens avec les différentes équipes et aux
explications du chef ! Nous ne perdons pas une minute et filons dans les
bureaux de mes futurs collègues pour la séance de présentation.
Au premier étage : comptabilité
et administration et quelques marches plus bas se trouvent les services de gestion
des transports et de l’affrètement, le service commercial, la comptabilité pour
la logistique et le transport ainsi que l’accueil. Les employés ont l’air sympathique,
sont détendus et concentrés à ce qu’ils font. Ayant entendu le discours de la
parité homme/femme souvent chez Elsevier, je ne peux m’empêcher de remarquer
que certains services ne sont composés que de femmes et d’autres que
d’hommes !
Cerise sur le gâteau, on me
montre mon futur bureau ! Fini l’open space et le flex-desk, je vais
pouvoir penser à une déco personnalisée avec les photos de mon futur chien !
lol !
En chemin vers les milliers de m2
de stockage, nous passons par la salle de pause. Un bel espace a été aménagé
pour le partage des blagues pourries et des nouvelles de la journée! La
cantine, ce sera moi ! Bonne nouvelle !
Ensuite, je découvre les longues
et hautes allées remplies de marchandises diverses et variées du local à
température ambiante. Des lettres, des chiffres et des codes-barres sont
affichés un peu partout. Plusieurs employés sont là pour remplir les camions au
volant de chariots élévateurs et de transpalettes. Portes après portes, nous
arrivons dans le local réfrigéré caché derrière. Une petite pensée pour la
chocolaterie… alors qu’on me demande de
mettre une charlotte noire cette fois-ci. Nous sommes dans la section
agroalimentaire. Ici aussi, je retrouve des étagères très hautes où de nombreux
produits sont rangés par marque et catégorie. Je fais même connaissance avec le
coin des palettes perdues !
Nous prenons maintenant le chemin
de l’accueil, là où nous conclurons la visite. C’est l’heure du départ et je
peux à présent dire à cette dame que je ferai partie de son entreprise à partir
du 1er Septembre ! Hihi.
Je repars légère et avec l’envie de
revenir prochainement pour commencer cette nouvelle aventure
professionnelle ! Danielle, une petite danse des indiennes ? Ça
s’impose !
Comme vous l’aurez compris, je suis bien rentrée mais… Pourquoi exprimer tant de joie ? Pourquoi parlons-nous du 1er Septembre et pas du 4 mai ? Y aurait-il eu des changements ? Peut-être parce qu’avant de trouver la lumière au bout du tunnel, les embûches ont été nombreuses … Pour les démasquer, suivez bien l’actualité de mon blog ! Le prochain épisode y sera partagé très prochainement ! Yeepee, un peu de suspense !
Faut que tu finisses ton feuilleton avant ta prise de boulot, sinon tu vas encore faire poireauter des années je le sens! Bises et bonne embauche!
RépondreSupprimerHaha tu as peur que je laisse le suspense planer trop longtemps! Je vais essayer de te surprendre! Bises
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