mercredi 1 mars 2017

Sous quel pont dormir a Amsterdam?

Depuis que j’ai quitté ma douce France, les numéros de "Gwendo fait de la coloc" ne cessent de se multiplier! Tout a commencé, non pas lorsque je suis devenue étudiante bizarrement, mais lorsque j’ai fait mes premiers pas dans la vie active londonienne! Une belle introduction vers une nouvelle façon de vivre...

Avoir sa chambre dans un coin entre le salon et la cuisine, partager un taudis avec des roumains voleurs de Mac ou encore perdre un logement un jour avant d'emménager, cela fait partie des aventures au sein de la jungle londonienne (pour les moins chanceux évidemment)! Toutefois, les règles de mon village de pécheurs sont un peu différentes. Qui dit nouvelle ville, dit nouveau contexte et nouvelles contraintes! La principale question est donc comment dénicher sa "huis sweet huis' à Amsterdam?



Le principal problème du pays des tulipes est de pouvoir loger tous ses habitants, en particulier à Amsterdam ou la majeure partie de la population est concentrée. Petite pause culture : les Pays-Bas comptent 17,1 millions d'habitants pour une superficie de 41 530 km2 dont 840 486 hab. à Amsterdam. Un bon argument qui justifie cette idée farfelue d’étendre son territoire en asséchant la mer!

Dans les années 80, Amsterdam était également une des villes les plus squattées d'Europe. De nombreuses actions ont été mises en place pour récupérer ces bâtiments et pour éviter que cela ne perdure. Un organisme s'occupe, par exemple, de louer à bas prix des logements inoccupés afin de les maintenir en bonnes conditions afin d'éviter le squat, c'est ce qu'on appelle "anti-kraak".  Dans cette mesure, la mairie demande également à chaque habitant d'être inscrit à une adresse, afin de pouvoir répertorier le nombre de personnes vivant au sein du même logement. Une bonne partie de la population amstellodamoise n'y est pas évidemment!

Comme je vous le disais, les néerlandais sont de très bons commerçants. Ils voient donc la sous-location comme une bonne opportunité d’éviter les fins de mois difficiles. Les prix à Amsterdam sont tellement élevés que ce serait dommage de s'en priver. Ce marché fait également le bonheur des agents immobiliers et des arnaqueurs. Que ce soit pour la location ou l'achat, tout le monde mange au même râtelier. Les prix ne font que monter alors que la qualité du logement ne fait que de se dégrader.

Parc voisin qui sera idéal pour les BBQ cet été!

Au fur et à mesure des recherches, la réalité de la situation se confirme. Discussions et expériences permettent de découvrir les choses à éviter, les outils à utiliser, le budget requis et les quartiers recommandés... La logique voudrait qu'Amsterdam soit le choix incontournable mais les gens ont tendance à nous orienter vers d'autres villes compte-tenu de la demande et du prix. Aux Pays-Bas, personne n'a peur de voyager d'une ville à l'autre sachant que c'est tout petit. De plus, les entreprises payent les frais de transport de leurs employés. Etendre mes recherches sur plusieurs villes m’a d’ailleurs donné l’occasion de découvrir un peu de pays : Utrecht, Zaandam, Haarlem,... Mais au final, mon coup de cœur était pour Amsterdam. L’idée de vivre dans une ville dynamique, proche de mon lieu de travail et d'y aller en vélo m’a bien motivé!

De manière générale, la qualité de vie à Amsterdam me semble meilleure qu'à Londres :

  • les biens et services sont plus abordables.
  • la pollution y est aussi très réduite. Il y a beaucoup d'espaces verts, bleus et rouges!
  • les gens sont moins stressés et très ouverts. Tout est fait pour être simple et pratique.
  • la ville est plus petite. Amsterdam n'est pas une ville très vaste. En 30min à vélo, il est possible d'aller du Nord au Sud de la ville alors qu’à Londres, il fallait une heure en train. Le choix de la localisation est donc moins un problème à moins d’avoir eu un coup de cœur. Ici, il faut apprendre à saisir les opportunités.
  • niveau logement, pour un loyer équivalent, il est possible d’avoir quelque chose de mieux.
Compte-tenu du prix, j’opte pour la coloc, un très bon moyen pour rencontrer du monde!

Vue en arrivant sur Java Eiland, à quelques pas de chez moi

Plusieurs techniques existent pour denicher la colocation de ses reves! Tout d'abord, mes recherches m’ont appris que le meilleur moyen est d'utiliser son réseau de connaissances. Bizarrement, c’est l’aspect dont je disposai le moins au départ et qui m’a permis au bout de deux mois de trouver mon ancienne colocation alors que j’ai trouvé mon appart actuel via Facebook au bout de dix jours. Un peu de chance peut-être ! J’ai aussi eu la possibilité de pouvoir loger chez mes anciens hôtes Workaway à Lelystad jusqu’à ce que je trouve un logement à Amsterdam.

Pendant deux mois, mes soirées et weekends étaient occupés par l’envoi de réponses aux annonces présentes sur les sites Internet comme Kamernet (un site internet dédié à la recherche de colocation plus pour étudiant), Marktplaatz (le bon coin néerlandais), Funda (un site internet dédié à la recherche d’appart), les forums, l’intranet de mon entreprise ou encore des groupes Facebook, tout ca, sans oublier les discussions avec mon entourage. Au final,  j'ai pu quitter le polder grâce à une collègue qui m’a mis en contact avec sa copine qui cherchait une coloc. Merci Elsevier!

J’avais également envisagé la recherche d'appart ou maison à plusieurs avec une copine néerlandaise mais cela n'a pas marché. Nous avions des exigences différentes a vrai dire. En revanche, avec une copine, nous avons mis en contact deux de nos amis dans ce but et ils ont réussi à trouver une maison rapidement. Toute option est a envisager!



Lorsque j’ai commencé à chercher une nouvelle colocation en septembre dernier, je m’y suis prise différemment. J’ai tout d’abord fait passer le mot à tous les gens que je connaissais. Bon nombre d’entre eux m’ont offert de l’aide compte-tenu de la situation qui était devenue plus qu’invivable dans ma colocation. Paradoxalement, c’est Facebook qui m’a permis de quitter la dictature alors que c’était le canal sur lequel je comptais le moins. Comme quoi, il n'y a pas de solution unique.

Cela n’a pas été une mince affaire pour prendre la décision de déménager car la « propriétaire » sous-loue illégalement ce logement (comme beaucoup ici) mais chut il ne faut pas le dire! J’avais peur de m’embarquer dans une situation compliquée mais au final, j’ai compris que tant que je pouvais m’inscrire à la mairie et bénéficier d’un contrat (plus ou moins légal) j’étais protégée. Les risques sont encourus par la propriétaire.

Bref, tout est bien qui finit bien. La chance m’a amené de l’autre cote d’Amsterdam et comme je le souhaitai m'a permi de vivre avec seulement une personne. Je vis à présent dans l’Est, sur une ile située à 15 min de vélo du centre: KNSM Eiland. Mon logement se trouve dans une ancienne entreprise de réparation de bateaux qui a fait faillite. L’espace a été réaménagé en appartement, il y a une quinzaine d’années.

Avec ma coloc Genevieve


Ma nouvelle colocataire s’appelle Genevieve, une américaine de 29 ans à la recherche d’un doctorat. La vie est tellement plus simple à deux et d’autant plus avec quelqu’un qui partage les mêmes exigences. Nous aimons autant l’une que l’autre cet espace et le quartier. Cela fait tellement de bien de retrouver sa liberté et de pouvoir s’épanouir à nouveau. La vie reprend ! Depuis, je me suis remise aux cours de chant et de néerlandais et suis de plus en plus impliquée dans le projet SofarSounds qui consiste à organiser des concerts au sein d’un salon dont le mien d’ailleurs. Je vous en parlerai plus en détails dans mon prochain article...

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