mercredi 26 août 2020

Début de la saga: Welkom terug in Frankrijk : un retour version COVID-19 - Episode 1

Dans mon article précédent, je vous racontais les aventures de Gwendo et ses tentatives de retour au Royaume du pain, du vin, du saucisson et du fromage… Comme dans la plupart des contes, l’histoire se terminait sur une « happy ending » avec la signature d’une proposition d’embauche pour le 4 mai 2020.

La bonne nouvelle du jour, c’est que cet article se terminera également sur une note positive ; mais le format sera un peu différent cette fois… Est-ce que vous aimez les feuilletons de l’été ? Si oui, vous allez être servis avec ce feuilleton de la rentrée !

J’ai choisi de vous concocter quelques épisodes à « la plus belle la vie » pour retracer les péripéties de mon retour en France en mode COVID-19 ! Restez-bien assis sur votre canapé, ça va secouer ! (Bon, j’en fais peut-être un peu trop !)

Pour continuer dans l’originalité, j’ai décidé de reprendre la suite de l’histoire en commençant par la fin (du moins à ce jour)… Alors à vos écrans !


Welkom terug in Frankrijk : un retour version COVID-19 

Episode 1 : La signature

Nous sommes aujourd’hui le 28 Juillet 2020. Le soleil plane sur les monts du Forez. Depuis une dizaine de jours, le nombre de cas de Coronavirus a augmenté. A la radio, les discussions au sujet d’une deuxième vague s’enchainent. Le port du masque au sein des lieux publics extérieurs fait également débat. L’animateur annonce 13h30. Je mets vite mon assiette et mes couverts sales dans l’évier et quitte l’ancienne fermette du hameau de la Fouillouse. Au volant de ma petite clio grise, je descends ma colline, longeant quelques champs et de grandes maisons au crépi blanc cassé et au toit en tuiles rouges. Attention, ici à ne pas écraser les poules et le chien du voisin !

De villages en villages, je parcoure, à présent, la plaine forézienne. Le relief est resté derrière nous. J’admire d’en bas le mont d’Uzore, les prairies encore vertes, les bois touffus, les champs de foin et de blé déjà coupés. Dans les communes ou hameaux alentours, de jolies maisons en pierre locale suscitent ma curiosité. Les rues sont presque vides mais j’y croise quelques véhicules. Enfin, le plus long fleuve de France m’accueille dès mon arrivée à Balbigny. La jolie voix à l’accent anglosaxon de Google Maps résonne dans mon oreille : « in 500 meters, at the traffic light, turn left ». (Oui, j’ai gardé l’application en anglais car ça me fait beaucoup rire de l’entendre prononcer les noms des rues ou des villages français !) Elle me rappelle que je devrais tourner au feu à gauche pour rejoindre la nationale qui me mènera vers Roanne.

Les paysages sont de plus en plus vallonnés et arborés. De la route, j’aperçois les champs dorés qui ont été moissonnés quelques semaines auparavant. Les panneaux m’informent de la présence de pentes de 4-5%. Il devrait normalement être difficile de respecter la limitation de vitesse mais n’étant pas rassurée dans les descentes, je roule pied sur le frein, tel un escargot ! Je songe même à me mettre sur la voie des véhicules lents !  Les pentes se suivent et ne se ressemblent pas jusqu’à l’entrée de la ville. J’ai le temps de prendre confiance ! Je rencontre à nouveau la Loire et me dirige vers le boulevard de Valmy. Je me sens un peu perdue, je ne reconnais rien… Où le GPS m’emmène-t-il ? Oups, c’est sûrement parce que je me suis trompée. Google Maps recalcule l’itinéraire. Un clic à gauche, puis un autre clic à droite… Une longue et large route se profile avec de grands arbres de part et d’autre. Je reconnais les entrepôts de Michelin et de Nexter. Quelques secondes plus tard, je mets mon clignotant pour tourner à gauche, me voilà face à un immense bâtiment noir et blanc. La devanture a une architecture originale et asymétrique. Les ouvertures ne manquent pas. Derrière, un grand bâtiment noir.

Maisonhaute Logistics investit dans le sur-mesure

Je m’arrête devant l’interphone, sonne et me présente : « Gwendoline Pointereau, j’ai rendez-vous avec M. Maisonhaute à 14h30 ». Une voix douce et féminine me répond sur un ton ferme : « Oui, entrez s’il-vous-plait et n’oubliez pas de vous présenter à l’accueil ». La barrière se lève… Je laisse ma voiture sur le parking visiteur et comme suggéré, je marche à une allure rapide et crispée vers l’accueil.

Les deux pieds devant la porte, je regarde la feuille de papier scotchée sur la vitre. La mention « accueil temporaire » suivi d’une flèche et du mot « Tirez » y sont inscrits. J’amène la porte vers moi puis passe mon nez à l’intérieur. Les locaux sont propres et modernes.

J’aperçois une petite dame à lunettes résolue à m’accueillir. Mesure anti-COVID oblige, face à la vitre en plexi-glace, je donne nom et prénom. «Vous venez de la part de quelle société ?», me dit-elle.  Je rigole dans mes moustaches et lui répond aucune. A l’aide de ma carte d’identité que je retourne vers elle, elle m’inscrit au registre des visiteurs. Toutes les formalités sont maintenant remplies, elle peut m’accompagner au bureau de M. Maisonhaute. Nous montons ensemble les marches vers le premier étage. Son bureau est à droite ! « Bonjour, bonjour ! Je suis votre rendez-vous ! ». Je vous laisse imaginer cette scène en version plus formelle !

Pas de serrage de main… Nous nous saluons tout en respectant les gestes barrières. Il m’invite à m’asseoir à la table à côté de son bureau. Nous échangeons quelques mots et passons directement à la relecture du contrat. L’ensemble correspond avec ce qui était convenu. Je n’ai pas envie de partir en courant. C’est bon signe ! Crayon en main, le moment des signatures est enfin arrivé. Youpiiii ! Le sourire s’affiche sur nos lèvres. Mes épaules se relâchent et mes mains moites ne sont plus contractées. Je retiens ma joie ! Cela fait plusieurs mois que j’attends ce moment… Les craintes liées à une seconde vague viennent de s’envoler !

Nous ne tardons pas à parler du déroulement des premiers mois… Au programme, compréhension du fonctionnement de l’entreprise puis analyse de l’existant en communication, marketing voire commercial grâce à des entretiens avec les différentes équipes et aux explications du chef ! Nous ne perdons pas une minute et filons dans les bureaux de mes futurs collègues pour la séance de présentation.

Au premier étage : comptabilité et administration et quelques marches plus bas se trouvent les services de gestion des transports et de l’affrètement, le service commercial, la comptabilité pour la logistique et le transport ainsi que l’accueil. Les employés ont l’air sympathique, sont détendus et concentrés à ce qu’ils font. Ayant entendu le discours de la parité homme/femme souvent chez Elsevier, je ne peux m’empêcher de remarquer que certains services ne sont composés que de femmes et d’autres que d’hommes !

Cerise sur le gâteau, on me montre mon futur bureau ! Fini l’open space et le flex-desk, je vais pouvoir penser à une déco personnalisée avec les photos de mon futur chien ! lol !

En chemin vers les milliers de m2 de stockage, nous passons par la salle de pause. Un bel espace a été aménagé pour le partage des blagues pourries et des nouvelles de la journée! La cantine, ce sera moi ! Bonne nouvelle !

Ensuite, je découvre les longues et hautes allées remplies de marchandises diverses et variées du local à température ambiante. Des lettres, des chiffres et des codes-barres sont affichés un peu partout. Plusieurs employés sont là pour remplir les camions au volant de chariots élévateurs et de transpalettes. Portes après portes, nous arrivons dans le local réfrigéré caché derrière. Une petite pensée pour la chocolaterie…  alors qu’on me demande de mettre une charlotte noire cette fois-ci. Nous sommes dans la section agroalimentaire. Ici aussi, je retrouve des étagères très hautes où de nombreux produits sont rangés par marque et catégorie. Je fais même connaissance avec le coin des palettes perdues !

Nous prenons maintenant le chemin de l’accueil, là où nous conclurons la visite. C’est l’heure du départ et je peux à présent dire à cette dame que je ferai partie de son entreprise à partir du 1er Septembre ! Hihi.

Je repars légère et avec l’envie de revenir prochainement pour commencer cette nouvelle aventure professionnelle ! Danielle, une petite danse des indiennes ? Ça s’impose !

Comme vous l’aurez compris, je suis bien rentrée mais… Pourquoi exprimer tant de joie ? Pourquoi parlons-nous du 1er Septembre et pas du 4 mai ? Y aurait-il eu des changements ? Peut-être parce qu’avant de trouver la lumière au bout du tunnel, les embûches ont été nombreuses … Pour les démasquer, suivez bien l’actualité de mon blog ! Le prochain épisode y sera partagé très prochainement ! Yeepee, un peu de suspense !